Après quelques jours à parcourir ce forum en simple visiteur, je viens de m'inscrire et voici ma petite présentation, orientée véhicules. Je les ai eu les uns après les autres, en respectant le principe de ne posséder qu'1 véhicule à la fois, pour être WAF compliant.
J'ajouterai quelques photos par la suite.
Après avoir eu mon permis le jour exact de mes 18 ans (merci la conduite accompagnée) j'ai conduit une petite Corsa B 1.7 diesel atmo 60ch commerciale (2 places et grand coffre) pendant mes études, aussi poussive qu'attachante. Elle en a vu de toutes les couleurs sur plus de 100000km, entre le tout-terrain acrobatique (elle s'est retrouvée une fois avec l'essieu arrière dans le vide sur un ravin...), les déménagements chargée à bloc, les parcours d'endurance (régulièrement 1000km d'une traite avec juste 10 minutes au milieu pour le plein de gasoil et la vidange de vessie), les potes dans le coffre (pas bien), moi dans le coffre pour dormir (pas confortable), etc... J'en garde un excellent souvenir, classique pour un premier véhicule.
Puis quand j'ai trouvé un boulot en cdi je me suis fait un petit plaisir avec mes premiers salaires, un truc qui m'avait fait de l'oeil sur les magasines quand j'étais petit: une Porsche 944s. A l'époque où je l'ai achetée ça ne valait rien, depuis la cote a triplé (au moins), je regrette un peu aujourd'hui de l'avoir vendue...
Évidemment passer de 60 à 190ch ça m'a fait un choc, ma première accélération au péage d'autoroute en la ramenant chez moi me donne encore des frissons quand j'y repense. Cette voiture était parfaite, extrêmement bien équilibrée avec le moteur avant et la boite arrière, avec une position de conduite idéale (le cul à la même hauteur que les pieds, assis quasiment sur le train arrière, le volant vertical, le petit levier de vitesse qui tombe parfaitement sous la main sur le tunnel de transmission), et un agrément excellent au quotidien (mécanique facile, capacité d'emport gigantesque pour le genre). Le seul truc pas top c'était les places arrière ridicules mais je n'en avais pas besoin (le dossier arrière était rabattu le plus souvent). Ah et le moteur aussi manquait un peu de caractère, 4 cylindres oblige (c'est un demi V8 de 928, rigolo d'ailleurs parce-qu'il est basculé, il a gardé l'inclinaison de la rangée de cylindres du V8). J'avais l'évolution 16s de ce moteur 8s à la base, à distri principale par courroie mais avec une petite chaine en plus sur la culasse pour entrainer le 2e aac par le premier. Et un jour en la démarrant cette petite chaîne a accroché son tendeur hydraulique dont le petit patin en céramique était usé, l'a arraché, a cassé, et a permis aux pistons de décocher un direct dans les soupapes. 7500€ de devis de réparations, revendue en l'état, à un gars qui en avait une pourrie avec un bon moteur (la mienne étant au contraire toute refaite - j'avais remplacé pas mal de choses dessus - mais avec un moteur mort). Brutal.
Depuis je m'énerve à chaque fois qu'on me parle de la fiabilité des chaines de distri. Une courroie, on sait que c'est fragile alors on y fait attention et on la change. Une chaine tient toute la durée de vie du véhicule : c'est vrai car c'est elle qui signe l'arrêt de mort du véhicule quand elle casse.
Pour la suivante j'avais envie d'un moteur sympa cette fois-ci, donc j'ai pris un V6 Alfa Romeo, de la légendaire série Arese. Dans une GTV type 916 première phase, grise avec le fameux intérieur Momo Rosso (cuir rouge de grande qualité, qui équipait aussi d'autres marques de la maison Fiat comme Maserati ou Ferrari à la même époque). Elle était vraiment superbe, avec son style si particulier (un délire de Pininfarina surtout sur l'arrière), et son moteur fabuleux. Honnêtement c'est le moteur le plus fun que j'ai conduit dans cette catégorie (je ne parle pas des 8 ou 10 cylindres que j'ai pu essayer), vraiment rageur (en partie grâce à l'accélérateur mécanique des 916 première phase remplacé par de l'électronique moins "brut" sur les suivantes), tout en sachant être très discret et classe à bas régime. Et le son... un feulement sourd en bas, un rugissement rauque en montée, un hurlement métallique en haut; avec une souplesse et une allonge incroyables.
A côté de ça c'était une voiture avec un grand sens de l'humour. Quand une ampoule de phare grillait ça ouvrait le coffre (systématiquement, constaté à 2 reprises). La taille du coffre était comique, j'ai même provoqué une crise d'hilarité autour de moi sur le parking d'un supermarché, en renonçant après 3 minutes de manipulations inventives à y faire rentrer la cafetière Senseo que je venais d'acheter.
En tout cas, le châssis faisait comme le moteur dans le haut niveau, mais lui en terme de médiocrité. Plateforme modifiée de 155, elle même dérivée d'une variante d'une amélioration d'un modèle reprenant une évolution du châssis de la Fiat Tipo. Bref, pataud, lourd, s'affaissant en virage... et même moins confortable que celui de la 944 bien que plus souple.
Je l'ai revendue après quelques années pour compléter mon apport pour acheter mon appartement. Revendue en 3 jours d'ailleurs, alors que mes potes étaient persuadés qu'un machin qui consomme 18L/100 (donnée constructeur de conso urbaine que je confirme) me resterait sur les bras, il y a un vrai marché de niche avec une forte demande pour ces produits particuliers.
Mon véhicule suivant a été choisi d'une façon raisonnable et mûrement réfléchie. Ayant eu des expériences enthousiasmantes avec les deux précédentes, des (petites) GT, je voulais quelque chose d'encore plus exaltant. Deux pistes se dessinaient : soit la GT de catégorie supérieure, soit la petite radicale dépouillée. La grosse GT c'est gros, c'est puissant, c'est bien. La C5 (l'Américaine, pas la Citroën) ou la 4200 (encore une Italienne) me tentaient bien. C'est cher à l'usage et à l'entretien aussi (pas forcément à l'achat). Mais le côté léger et dépouillé me tentait de plus en plus, étant peu à peu écœuré par la surabondance d'équipements dont les véhicules récents sont victimes. Je me suis tourné vers les Elise et les Caterham, mais je n'ai pas réussi à en trouver de satisfaisantes dans mon budget.
C'est alors que j'ai pensé à la moto. Mais ça me faisait peur, je sais que je suis parfois distrait sur la route et il m'est arrivé de ne devoir mon salut qu'à l'efficacité du freinage écrasé brutalement en réflexe spontané, ce qui est fatal en moto. Et puis j'ai eu une révélation en repensant à un machin dont j'avais vu un test dans l'émission Turbo qui se concluait par quelque chose comme "pas abouti, aucun intérêt". Je me suis intéressé en profondeur au machin et il se trouve qu'il est en fait parfaitement adapté à mon style de conduite.
Donc j'ai acheté ce véhicule qui n'est pas une moto mais qui est plus dépouillé que la plus spartiate des voitures, le CanAm Spyder RS (après avoir suivi la formation de 7h pour les 125 et L5e, hors sujet mais obligatoire). J'ai pris la version RSS, la plus belle en noir et orange mat (et l'une des plus recherchées aujourd'hui), dont le look n'a d'égal que la galère pour le nettoyer. C'est une machine géniale, dont le comportement n'a rien à voir avec celui d'une voiture et encore moins avec celui d'une moto (il vaut mieux ne pas être motard d'ailleurs quand on le prend en main, il y a eu des accidents au début avec des motards qui allaient tout droit dans les virages parce-qu'ils ne tournaient pas le guidon). L'essieu avant est un classique système à double triangulation avec une direction à crémaillère, donc on tourne en braquant, comme une voiture ou comme un karting, tout simplement. Ça ne penche pas, donc la force centrifuge pousse vers l'extérieur, et il faut compenser en se penchant vers l'intérieur (voire en se déhanchant et en se "posant" à côté de la machine, façon singe de side-car) pour équilibrer. Car les sécurités veillent si on déséquilibre trop le comportement. C'est ça qui fait dire aux journalistes essayeurs que le concept n'est pas assez fun: il y a trop de sécurités électroniques. Et impossible de les désactiver, personne n'y est arrivé. Mais en réalité c'est là que réside tout l'intérêt : il faut apprendre à jouer avec ces garde-fous. Si on arrive à passer en équilibrant la machine de façon à se trouver à la limite de leur déclenchement, alors on est d'une efficacité redoutable et peu de véhicules sont capables de suivre. Et si on se loupe... ben les sécurités agissent et coupent le rythme en replaçant le véhicule sur sa trajectoire. C'est ça qui m'a plu: en cas de connerie tout ce qu'on risque c'est d'être calmé. Et on peut freiner en écrasant la pédale comme un goret, la centralisation, l'abs et l'esp gèrent.
J'ai utilisé cette machine au quotidien (pour aller au boulot tous les jours, faire les courses, pour les balades, les voyages) pendant 3 ans, elle a rendu excitants mes trajets les plus chiants. Puis je l'ai revendue pour rembourser (en partie...) mon prêt immobilier.
Depuis j'assure mes déplacements quotidiens avec un petit Burgman 125, dans lequel je retrouve un peu l'esprit de ma Corsa. C'est un très bon véhicule pour la ville, mais il ne permet pas de faire quoi que ce soit d'autre, et les balades improvisées comme les grands trips me manquent. Donc j'ai choisi pour le remplacer un véhicule qui conserve les atouts urbains d'un scooter (boitoto et coffre) tout en ajoutant la position (découverte et appréciée sur le CanAm), le comportement et le range routier de la moto: la NC. Pour cela je viens de passer le A2 (20 ans après le B, et comme pour le B tout validé du premier coup!), ce qui m'a permis d'apprivoiser mon appréhension de la moto (déjà éprouvée avec le scoot de toute façon). C'est une nc750x dct A2 bleue, que j'aurai dans quelques jours !
En attendant je parcours le forum, et étant habitué à ce genre de plateforme je peux déjà dire que j'en apprécie l'ambiance, la cordialité et le niveau d'orthographe (qui va de pair avec l'âge moyen des utilisateurs, je sais...).
A plus!
message edite le 04 avril pour ajout des photos
Alfa Romeo GTV 3.0 1997 
